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Présenté dans le cadre du Festival international du film d’Alger, Haiyu rend hommage à l’une des grandes voix du Sahara occidental : Mariem Hassan, chanteuse engagée, icône de la résistance culturelle sahraouie et figure majeure du blues du désert. À travers ce film, c’est un pan entier de mémoire, de lutte et d’identité qui se révèle, porté par le souffle profond d’un peuple en quête de liberté.

Haiyu suit le parcours de cette artiste exceptionnelle, née dans un territoire marqué par l’exil et le combat. La musique de Mariem Hassan — puissante, profonde, traversée de douleur autant que d’espoir — devient l’arme douce d’un peuple qui refuse l’effacement. Sa voix, chaude et lumineuse, transporte les spectateurs au cœur du Sahara, là où les chants deviennent témoignages, là où la poésie raconte ce que l’Histoire retient trop peu.

Le film s’attache non seulement à retracer son itinéraire artistique, mais aussi à révéler la femme derrière la légende : résistante, libre, parfois vulnérable, toujours debout. Entre archives, concerts, récits personnels et regards croisés de ceux qui l’ont connue, Haiyu compose un récit humaniste, profondément intime. On y découvre une artiste qui a transformé son art en manifeste, donnant corps et voix à une cause que l’on voudrait voir disparaître dans le silence.

En choisissant de projeter ce film, le Festival international du film d’Alger met à l’honneur une œuvre de mémoire et de dignité, rappelant le rôle fondamental de la culture dans les luttes contemporaines. Haiyu n’est pas seulement le portrait d’une musicienne : c’est un cri, un chant d’insoumission, un hommage à tous ceux qui, dans le sable et le vent, continuent de rêver d’un Sahara libre.