Le Festival international du film d’Alger a lancé cette année son marché du film, le Souk AIFF, organisé du 5 au 9 décembre à l’Office Riadh El Feth.
Pensé comme une plateforme d’échanges professionnels, ce nouvel espace vise à favoriser les rencontres, la production, la coproduction, la distribution et la circulation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Il marque une étape importante dans la structuration du secteur.
Pour cette première édition, l’accent a été placé sur le marché national, avec une ouverture progressive envisagée vers les échelons régional et international. Le Souk AIFF a rassemblé producteurs, distributeurs, plateformes de diffusion et institutions publiques, attirant également des professionnels du monde arabe et de l’international — un signe d’intérêt prometteur pour cette initiative.
Nesroun Bouhil, manager de projets culturels et responsable du Souk AIFF, souligne que « ce marché représente une nouvelle étape pour les festivals de cinéma en Algérie : c’est une première. Nous avons constaté qu’il n’existait aucun espace dédié aux échanges et à la distribution des films dans les festivals du pays. Le commissaire a donc voulu créer un lieu spécialement pensé pour les porteurs de projets sélectionnés à la suite d’un appel à candidatures. »
Il précise que le rôle du commissariat consistait à « accompagner ces projets en assurant des connexions avec des distributeurs algériens ou étrangers, mais aussi avec des producteurs pour ceux dont le film est encore en développement ».
Neuf projets ont été retenus pour cette édition inaugurale. Selon Nesroun Bouhil, l’objectif était « d’encourager la production de films et d’œuvres audiovisuelles, tout en facilitant leur distribution. Nous avons ouvert un espace d’opportunités pour des porteurs de projets venus de différentes régions d’Algérie et de l’étranger ». Le Souk AIFF se veut ainsi « un carrefour de dialogue et de collaboration, indispensable pour faire avancer les projets et accompagner leurs créateurs ».
Plusieurs institutions nationales ont participé, parmi lesquelles le Centre national de la cinématographie et l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA). Des représentants de festivals étrangers étaient également présents, notamment celui du Festival du film oriental de Genève, également producteur d’un film sélectionné. Parmi les structures invitées figurait aussi Mad Solutions, studio arabe indépendant spécialisé dans la production, la promotion, la distribution et la vente de films.
Avec le Souk AIFF, le festival entend instaurer une dynamique professionnelle durable, en offrant un cadre propice à la collaboration et à la promotion de projets. Cette première édition pose ainsi les bases d’un marché structuré, capable de doter le cinéma algérien d’outils solides, d’élargir son réseau et d’accompagner son ouverture progressive à l’international.
L’ambition est claire : faire d’Alger un lieu où les films se rencontrent, se développent, s’échangent et, surtout, se projettent vers l’avenir.



